C’était ma première cabane avec ruine d’abbaye majestueuse, gargouilles déchues dans le jardin et choucas dans les tours. Ma première cabane d’écrivain aussi, je veux dire fréquentée par des écrivains. Et le livre d’or le confirme, dans une cabane d’écrivain c’est toujours la cabane qui gagne à la fin. On kiffe autant l’isolement et le retour à la vie simple que l’écriture. On finit par se dire que notre vie c’est ça : habiter des cabanes.
Deux jours de résidence incroyables avec Red pour la lecture musicale de Ne pleure pas sur moi. Merci à ceux qui sont passés pour l’avant-première mondiale dans mon couvent au coin du poêle. Des extraits et des dates bientôt, en 2024.
Fin mai j’ai installé mon bureau au Couvent des Clarisses à Roubaix pour une durée indéterminée 🗝
Un écrivain dans un monastère c’est surfait. Aucun intérêt. Il dit qu’il est là pour bosser. Il oublie de s’alimenter. Le premier jour il a affiché le plan de son roman en cours et commencé un nouveau carnet. À un moment il s’est levé, s’est mis à tourner dans sa cellule comme une nonne enragée, marmonnant des trucs qu’on ne lira pas avant des années. Prétextant une envie de pisser, le photographe s’est échappé.